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Polynésie française, collectivité d'outre-mer et pays d'outre-mer (POM) appartenant à la France d'outre-mer, situé dans l'océan Pacifique Sud.
Superficie terrestre : 4 167 km2 ; superficie maritime : 5 030 000 km² ; population (2008) : 283 019 habitants.
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RELIEF de la Polynésie Française, 987
La Polynésie française est composée de 130 îles, îlots et atolls d'origine volcanique ou corallienne et regroupés en cinq archipels : l'archipel de la Société (constitué des îles du Vent et des îles Sous-le-Vent), l'archipel des Tuamotu, les îles Gambier, les îles Australes et les îles Marquises (l'île Clipperton, atoll désert au sud de la côte mexicaine, en fait également partie). La Polynésie française s'étend sur une superficie maritime de près de 5 millions de km² (soit la taille de l'Europe). La population de la Polynésie française est composée à 83% de Polynésiens, à 12% d'Européens et à 5% d'Asiatiques. Tahiti, située dans l'archipel de la Société, est l'île « phare » de la Polynésie française, puisqu'elle regroupe plus des deux tiers de la population du territoire. Les principaux centres urbains de l'île sont la commune de Faaa et la capitale Papeete. Objet de nombreux fantasmes, la Polynésie a longtemps été une terre d'accueil pour les « Blancs », appelés « Popa », désireux d'évasion. Ainsi le peintre Paul Gauguin, le chanteur Jacques Brel, l'explorateur Paul-Émile Victor ou l'acteur Marlon Brando se sont installés sur ces îles.
CLIMAT de la Polynésie Française, 987
Le climat de la Polynésie française est de type tropical, océanique, chaud et humide.
HISTOIRE de la Polynésie Française, 987
La Polynésie n'est peuplée que tardivement en raison de son éloignement des principaux foyers de peuplement en Océanie. Les îles de l'archipel de la Société sont les premières îles polynésiennes occupées par les migrations en provenance de l'ouest de l'Océanie ; elles deviennent par la suite le point de départ de l'occupation progressive des autres archipels polynésiens. Fernand de Magellan est, en 1521, le premier navigateur européen à « découvrir » quelques îles qui font aujourd'hui partie de la Polynésie française. Mais c'est à l'Anglais Samuel Wallis que reste attaché le souvenir de la découverte de Tahiti en 1767. L'année suivante, Louis Antoine de Bougainville baptise cette île « la Nouvelle Cythère » en souvenir des fortes impressions laissées sur l'équipage par les habitantes des lieux. James Cook y fait également escale à deux reprises en 1769 et en 1774. En 1797, la London Missionary Society (LMS), d'inspiration calviniste, envoie sur place dix-huit fervents prosélytes. Cette présence, après bien des péripéties, est finalement couronnée de succès en 1815 lorsque l'un des rois de Tahiti, Pomare II, se convertit au christianisme. L'influence politique de la LMS s'accroît alors si puissamment qu'elle se taille un véritable royaume temporel qui exclut d'emblée toute autre obédience religieuse, et plus précisément celle de l'Église catholique romaine.
ECONOMIE de la Polynésie Française, 987
L'agriculture occupe une place non négligeable dans l'économie de la Polynésie française. Outre les cultures vivrières, composées de taro, de manioc (4300 t en 2005) et de patates douces, la Polynésie produit de la vanille et du coprah ainsi que des fruits tropicaux. Toutefois, ces cultures souffrent de la concurrence internationale et de l'éloignement des centres de consommation. Par ailleurs, la culture de la vanille a considérablement pâti de l'apparition et du développement de la vanille synthétique. La pêche (production de 15105 t en 2005) occupe une place croissante dans l'économie locale, en particulier depuis que la Polynésie française mène une politique active pour attirer notamment les chalutiers japonais, et évolue peu à peu d'une situation artisanale à un développement semi-industriel. Néanmoins, les retombées de la pêche restent pour l'instant limitées. La construction et la maintenance navales ne constituent pas encore des secteurs moteurs de l'industrie polynésienne. Celle-ci demeure encore pour l'essentiel limitée à la transformation des produits agricoles, avec en particulier des brasseries. Une part importante des ressources polynésiennes provient toutefois de la mer avec les perles noires de Tahiti, renommées et exportées dans le monde entier. De 1960 à 1996, l'économie polynésienne a bénéficié des retombées économiques du Centre d'expérimentation du Pacifique (CEP) de Mururoa et Fangataufa où la France a mené ses campagnes d'essais nucléaires. L'image de la Polynésie a été ternie par ces essais, mais leur arrêt définitif en 1996, après une dernière campagne fort contestée dans le monde, a engendré sur le territoire une nouvelle source d'inquiétude. Certes, la France s'est engagée à verser une indemnité destinée à compenser cet arrêt, mais pendant dix ans seulement. Entre-temps, le défi auquel doit faire face le territoire consiste en un redéploiement complet de ses activités économiques.
TOURISME de la Polynésie Française, 987
Le principal axe de développement réside désormais dans l'activité touristique, en forte croissance, et qui représente 20% du PIB au milieu des années 2000.
CULTURE de la Polynésie Française, 987
La présence française résulte paradoxalement de cet ostracisme. C'est effectivement en cherchant réparation pour les humiliations subies par son clergé, interdit de séjour, que les représentants français décident en représailles d'imposer un protectorat sur Tahiti et sur Moorea. L'amiral Dupetit Thouars force alors la main à la monarchie tahitienne en profitant de l'inertie des Anglais, et ce, en dépit des protestations de leur consul Pritchard. Les Français élargissent par la suite leur domaine, tant institutionnellement (passage du statut de protectorat à celui de colonie en 1877) que géographiquement : aux Marquises et à Tahiti, déjà sous contrôle français, s'ajoutent les dernières îles de l'archipel de la Société (1897) et les îles Australes (1900). En 1960, l'ouverture de l'aéroport international de Faaa (Tahiti) permet un désenclavement progressif du territoire. Cet événement précède de quelques années la décision de transférer la base d'expérimentation nucléaire du Sahara en Polynésie française. Pour les besoins du Centre d'expérimentation nucléaire (CEP), les atolls inhabités et relativement isolés de Mururoa et Fangataufa sont réquisitionnés pour les essais qui se poursuivent au rythme de quatre à cinq par an, dans l'atmosphère jusqu'en 1975, puis souterrains. En 1996, après une ultime série d'essais, le gouvernement français met définitivement fin aux expérimentations.
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