Relief
La longueur maximale de l’Afghanistan est d’environ 1 450 km, et sa largeur d’environ 725 km. Sa superficie est de 652 225 km². C’est un pays essentiellement montagneux. Les basses terres ne dépassent pas 10 % de sa superficie; elles correspondent aux vallées fluviales du Nord et à plusieurs plaines désertiques du Sud et du Sud-Ouest. Le reste du pays est formé par la montagne, 40 % des terres étant situées entre 1 500 et 2 000 m d’altitude.
L’Afghanistan est une région de convergence entre les chaînes turques, iraniennes et d’Asie centrale. Le principal massif montagneux du pays est l’Hindu Kush, qui, avec ses nombreuses ramifications, s’étend sur environ 965 km depuis le Pamir, au nord-est, jusqu’à la frontière iranienne à l’ouest. L’altitude moyenne de l’Hindu Kush, qui atteint 7 690 m au Tirich Mir, est d’environ 4 270 m. La chaîne du Safed Koh est orientée selon un axe est-ouest, et celle du Koh-i-Baba (5 143 m) est le « château d’eau » du pays. Ce relief tourmenté et compartimenté rend les communications intérieures et les liaisons avec les pays voisins difficiles. À partir de Kaboul, pour gagner le Harazajat, au centre du pays, le voyageur doit franchir une quinzaine de cols, tous situés à plus de 3 000 m d’altitude. Les voies de communication empruntent les passages naturels à travers les montagnes, comme le col du Shibar (3000 m) ou le tunnel du col de Salang, creusé en 1964, l’autre voie pour franchir l’Hindu Kush. On peut ensuite, de la région de Kaboul, gagner le nord du pays, ou encore la passe de Khyber à la frontière du Nord-Est, voie de passage historique vers l’Inde et le Pakistan, qui traverse la chaîne dinarique des monts Sulayman (1400 m d’altitude). Le pays s’étend sur une zone tectonique encore instable, où l’activité sismique est importante. Les plaines et les piémonts sont tous formés par des glacis d’érosion et d’accumulation. Les hautes plaines du Nord sont les plus fertiles, car recouvertes de lœss, tandis que le sud du pays est le domaine du dacht, une plaine steppique semi-aride ou aride
Hydrographie
Les principaux cours d’eau d’Afghanistan sont l’Amou-Daria (connu dans l’Antiquité sous le nom d’Oxus), à la frontière du Tadjikistan, le Kabul, qui se jette dans l’Indus, l’Helmand, le plus long cours d’eau du pays (1400 km), au sud, et l’Hari rud (1130 km) à l’ouest, qui se perd dans les steppes du Turkménistan. À l’exception du Kabul, tous les cours d’eau se déversent dans des lacs ou des marécages.
Flore et Faune
La flore d’Afghanistan est semblable à celle du Tibet et de la région himalayenne ou à celle des plaines et des déserts de l’Iran. Entre 1800 et 3500 m d’altitude, on rencontre des forêts de cèdres et de pins de l’Himalaya, ainsi que d’autres conifères. En raison d’un déboisement excessif, ces forêts n’occupent plus qu’environ 3 % de la superficie du pays. Leurs produits, la résine, les pignons, ainsi que le bois d’œuvre et de chauffage, sont pourtant importants pour une économie essentiellement autarcique. À des altitudes moins élevées, on rencontre des arbustes et des arbres, tels que le noisetier, le pistachier, le frêne et le genévrier. En dessous de 1000 m, la végétation est assez clairsemée. Au printemps éclot une grande variété de fleurs sauvages, aussi bien en montagne que dans les steppes herbeuses. Dans les vallées, on trouve de nombreux arbres fruitiers tels que abricotiers, pêchers, poiriers, pommiers, amandiers et noyers. Les dattiers prolifèrent dans l’extrême Sud, et les grenadiers et les agrumes sont exploités dans la région de Kandahar et Djal?l?b?d. Les raisins et les melons abondent. Ils sont d’une excellente qualité et d’une variété inhabituelle. En Afghanistan cohabitent de nombreuses espèces d’animaux sauvages, comme le mouton de montagne, l’ours, le bouquetin, la gazelle, le loup, le chacal, le lynx, le hérisson et le renard. Les principaux cheptels sont constitués de moutons, de bovins et de chèvres. Outre les chevaux, les ânes et les mules, on trouve aussi un grand nombre de dromadaires et de chameaux de Bactriane. Deux espèces sont propres au pays, le lévrier afghan, race de chiens de chasse, et les karakuls, moutons dont la laine sert à produire l’astrakan et le breitschwanz.
Ressources Naturelles
Le climat aride et le terrain montagneux expliquent en majeure partie l’exploitation très faible du sol: 75 % des terres d’Afghanistan sont improductives. Les plus grandes étendues de terres arables se trouvent dans les vallées fertiles et facilement irrigables du Nord. Pourtant, les ressources naturelles de l’Afghanistan sont avant tout agricoles. On trouve divers minerais, en particulier du fer, des lapis-lazulis exploités dans la région du Badakhshan, mais les difficultés de transport, la désorganisation consécutive aux années de guerre et le manque de compétences et d’équipements sont un obstacle à leur exploitation. Il existe aussi un important gisement de gaz naturel dans le nord du pays.
Tourisme et société en Afghanistan
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