Mémoires d'un gentilhomme corsaire : De Madagascar aux Philippines, 1805-1815
La mort l'indiffère, tout comme la gloire ou l'argent. Seule la liberté paraît belle à ce gentilhomme corsaire, ami de Shelley, compagnon de Byron et héros de la guerre d'indépendance grecque. Élevé à coups de fouet par un père tyrannique, enfant rebelle de l'inflexible Royal Navy, il déserte à dix-sept ans pour se faire contrebandier, pirate et sultan des mers. Tendu vers un seul but, un seul horizon : vivre libre, Trelawney ne recule devant rien ni personne. Romantique jusqu'à la frénésie, il épouse une princesse arabe, dont une fois morte il disperse les cendres comme plus tard il allumera le bûcher de Shelley, sur une plage de l'Adriatique. Parfumé de poudre et de sang, animé d'une violence épique, ce récit tourmenté, comme balayé par une succession d'orages tropicaux, met en scène un personnage unique et profondément attachant. --Scarbo --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre. Alexandre Dumas considérait ce « roman-vrai » comme le plus fabuleux récit d’aventures qu’il eût jamais lu - il en fut d’ailleurs l’éditeur en France au milieu du siècle dernier, mit vraisemblablement la main à la traduction... et alla jusqu’à l’inclure quelque temps dans ses propres OEuvres complètes ! Les Anglais quant à eux vouent depuis cent cinquante ans un véritable culte à ce texte - à leurs yeux le plus grand livre qu’un Britannique ait écrit sur la mer avant L’Ile au Trésor. Et ils ont quelque mérite à cela si l’on sait que Trelawney, cadet d’une famille d’aristocrates ruinés, déserta la Navy après Trafalgar (ce qui le rendait passible de la potence) pour aller courir l’océan Indien et les mers de la Chine en qualité de « gentilhomme de fortune »... au service des Français ! Byron et Shelley s’enthousiasmèrent en leur temps pour ce personnage hors du commun, qui avait fait de l’indiscipline sa religion (Byron le prendra pour modèle de son poème Le Corsaire).
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