Atlas des peuples d'Europe occidentale
On ne fait pas d'histoire sans recourir constamment aux cartes. L'Atlas des peuples d'Europe occidentale est à ce titre un ouvrage précieux. Il permet d'abord d'éviter l'anachronisme qui consiste à projeter sur le passé les cadres étatiques actuels. Sait-on par exemple que Clovis et Charlemagne étaient de langue germanique ? Alors que les auteurs ne prétendent pas faire une histoire des nations par les cartes, ils nous offrent mieux que cela : une réflexion de fond sur la question nationale. En effet, c'est en Europe occidentale que se sont formés les premiers États-nations. Procédant selon un découpage neutre de l'espace européen en six sous-ensembles intangibles du Moyen Âge à nos jours, André et Jean Sellier permettent une lecture claire des relations pourtant complexes d'allégeance, de solidarité ou de conflit qui émaillent l'histoire des Européens. Comme il se doit dans cette catégorie des atlas historiques, la cartographie est remarquable. --Stéphane Pares --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre. Alors que l'Union européenne s'élargit, l'affirmation des identités nationales ne faiblit pas. En réalité, c'est la substance même de l'histoire de l'Europe qui continue de se manifester : elle a toujours résulté de tensions et de compromis entre des constructions politiques ambitieuses (à commencer par l'empire de Charlemagne...) et l'irréductible diversité culturelle des populations concernées. " Une pénétrante et séduisante analyse des peuples d'Europe occidentale, dans la double dimension de la géographie et de l'histoire, des royaumes barbares à l'Union européenne. Un espace ouvert à toutes les migrations et à toutes les aventures, jamais stabilisé, et peut-être en voie de l'être. " Le Monde. " Les cartes valent mieux qu'un long discours. Cela étant, les explications de Jean et André Sellier éclairent magistralement l'illustration de cet atlas où, du Moyen Age à nos jours, l'Europe occidentale, Scandinavie comprise, apparaît
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