La Mauritanie
Pour beaucoup, la Mauritanie évoque le désert, les chameaux et le thé maure sous les tentes des nomades. Les historiens et les archéologues se souviennent des gloires passées de Chinguetti et de Oualata, ou du dramatique naufrage du radeau de la Méduse. Les amoureux du désert se rappellent les récits d'Odette de Puigaudeau, de Saint-Exupéry et de Théodore Monod, trois familiers du pays. Le désert forme les trois quarts de la Mauritanie. Pendant des siècles, il a été traversé par des grands courants commerciaux qui ont fait de cette région une terre de brassage, un point de jonction entre l'Afrique du Nord, arabe et blanche, et l'Afrique de l'Ouest, noire, entre Sahara et Sahel, expliquant la diversité des groupes ethniques. Les traditions d'échange ont forgé chez les Maures et les Soninké une âme de commerçant, et le nomadisme des Maures et les Peuls, éleveurs pour la plupart, a laissé une empreinte profonde sur les modes de vie. Echappent à l'immense espace aride à l'ouest, les rives de l'Atlantique où vivent les Imraghen, population de pêcheurs ; au sud, la région du fleuve Sénégal, à vocation agricole marquée, et les nombreuses oasis, véritables trouées de verdure où depuis des siècles l'homme vit et s'abrite du soleil à l'ombre des palmiers dattiers. Pourtant, malgré la rigueur des conditions géographiques et climatiques, la Mauritanie dispose de nombreux atouts économiques : une mer poissonneuse, des ressources minières tels le pétrole, l'or, le fer, le diamant, un cheptel important et un potentiel agricole non négligeable. Elle a également une population dynamique, fière de ses traditions, et prête à accueillir un tourisme respectueux. Muriel Devey est journaliste et consultante. Elle collabore notamment au groupe Jeune Afrique. C'est le troisième ouvrage qu'elle publie aux éditions Karthala (après La Guinée et Le Sénégal). Elle a également écrit une biographie de l'écrivain et philosophe malien, Amadou Hampâté Bâ, et un roman, 42, rue des Bougainvilliers, aux
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